Utilisation météorologique des signaux satellitaires de navigation

Utilisation météorologique des signaux satellitaires de navigation

Jeudi 2 mai 2013, 14h30, Salle Dussane

Jean Pailleux

(Météo-France)

Après une introduction présentant le principe des modèles et de l’assimilation en météorologie, ainsi que quelques systèmes typiques d’observation météorologique, on examine plus en détail deux systèmes d’observation basés sur l’exploitation des signaux de navigation (type GPS) traversant l’atmosphère. Leur utilisation est entrée dans la routine de la prévision météorologique durant la décennie 2001-2010.
Le premier système d’observation (appelé radio-occultation) consiste à embarquer des récepteurs de signaux GPS sur des satellites en orbite basse, et à exploiter la mesure du retard des signaux émis par les satellites des constellations de navigation, lorsque ces signaux traversent l’atmosphère. Ces mesures apportent une information sur température et humidité dans la basse stratosphère et la troposphère. Le deuxième système permet, à partir de récepteurs installés dans des stations fixes au sol, d’apporter de l’information sur la quantité de vapeur d’eau atmosphérique à la verticale du récepteur. Pour le météorologiste, les deux systèmes se complètent bien : la radio-occultation permet d’obtenir de l’information à grande échelle (précieuse pour les modèles globaux), alors qu’un réseau dense de récepteurs GPS au sol permet localement de restituer des détails de petite échelle dans la structure de l’humidité atmosphérique.