Vers plus d’acidification pour l’océan Arctique

Vers plus d’acidification pour l’océan Arctique

Jens Terhaar*, Lester Kwiatkowski* et Laurent Bopp* montrent dans Nature que l’océan Arctique pourrait absorber d’ici la fin du siècle 12% de CO2 de plus que prévu jusqu’à maintenant, ce qui conduirait à une plus grande acidification, en particulier entre 200 et 1 000 mètres de profondeur, zones de vie importantes pour de nombreux organismes marins.

Grâce à une « analyse par contrainte émergente », les chercheurs mettent en évidence une relation entre la densité des eaux de surface de l’Arctique et son acidification future : les modèles simulant une densité des eaux de surface importante – et plus proche de la réalité – conduisent à une formation plus intense des eaux profondes, un transport plus élevé du CO2 vers les profondeurs et une acidification accrue.

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Emergent constraint on Arctic Ocean acidification in the twenty-first century
Jens Terhaar, Lester Kwiatkowski & Laurent Bopp
Nature volume 582, pages 379–383 (2020)

À lire aussi
Sur le site de l’ENS : Un risque accru pour les écosystèmes de l’océan Arctique en raison d’une acidification plus sévère que prévue
Sur le site de l’INSU : Une acidification de l’océan Arctique plus importante que prévu

* Aujourd’hui en post-doctorat à l’Université de Bern, Jens Terhaar a soutenu sa thèse l’année dernière au LMD/IPSL
Ancien post-doctorant au LMD/IPSL, Lester Kwiatkowski est Chargé de Recherche CNRS au LOCEAN/IPSL
Directeur de Recherche CNRS au LMD/IPSL, Laurent Bopp est professeur attaché à l’ENS et directeur du département de Géosciences